Comprendre le système bancaire (2/2).
Comprendre le système bancaire (2/2) / Pourquoi et où investir ?
Bien le bonjour !
Décidément, le Bitcoin dépasse les 70,000€ et les dirigeants des géantes comme JP Morgan ou Goldman Sachs semblent ne pas être d’accord sur l’aspect positif de la situation et sur l’avenir de la cryptomonnaie…
On vous propose cette fois encore un article rédigé en partenariat avec l’association EMSE Finance.
SOMMAIRE :
Headlines de la semaine.
Comprendre le système bancaire (partie 2/2).
Petit guide de l’investissement : pourquoi et où investir ?
🗓️ LES NEWS DE LA SEMAINE
Apple écope d’une amende de 1,84 milliards d’euros pour non respect des règles de concurrence.
La Commission européenne a infligé à Apple une amende de 1,84 milliards d'euros pour avoir enfreint les règles de concurrence de l'UE sur le marché de la musique en ligne. Cette décision fait suite à une plainte de Spotify, accusant Apple de pratiques contraires à la concurrence loyale. L'enquête a révélé qu'Apple avait abusé de sa position dominante en limitant les possibilités pour les développeurs d'applications de proposer des offres alternatives moins chères que son propre service Apple Music sur l'App Store. Bien que Bruxelles ait abandonné certains griefs, elle a maintenu que les pratiques d'Apple ont entraîné des prix plus élevés pour les consommateurs. Cette sanction a été saluée par Spotify et les groupes de défense des consommateurs.
Stellantis compte investir 5 milliards d’euros en Amérique du Sud.
Stellantis prévoit d'investir plus de cinq milliards d'euros en Amérique du Sud d'ici 2030, principalement pour développer des véhicules électriques et hybrides, alimentés à l'éthanol. Cet investissement historique dans le secteur automobile sud-américain vise à lancer plus de 40 nouveaux produits d'ici la fin de la décennie. Cette initiative fait partie du plan Dare Forward 2030, qui prévoit un total de 50 milliards d'euros d'investissement dans l'électrification de la gamme de véhicules du groupe d'ici 2030. En mettant l'accent sur le Brésil, où Fiat est la marque la plus vendue, Stellantis montre son engagement envers l'avenir de l'industrie automobile sud-américaine, tout en explorant des partenariats stratégiques pour assurer l'approvisionnement en matières premières essentielles comme le lithium pour les batteries.
Jeff Bezos détrône Elon Musk et devient l’homme le plus fortuné du monde.
Jeff Bezos, fondateur d'Amazon, a repris la première place du classement mondial des milliardaires de Bloomberg, dépassant Elon Musk et Bernard Arnault. Avec une fortune estimée à 200 milliards de dollars, principalement grâce à la performance d'Amazon et à la vente récente d'actions, Bezos a pris l'avantage. En revanche, Musk a vu sa fortune diminuer en raison de la baisse du cours de Tesla et de l'annulation d'un plan de rémunération en actions de 56 milliards de dollars. Les fluctuations dans ce classement illustrent la volatilité des fortunes des grandes figures de la technologie et du commerce.
📚 POINT CULTURE
Comprendre le système bancaire (partie 2/2).
On expliquait dans le numéro 15 à quoi servait une banque, comment s’établissait son bilan et comment elle pouvait “imprimer” de l’argent pour accorder des prêts. Ces bases vont nous permettre d’expliciter aujourd’hui plus en détail le système bancaire !
I. Le marché interbancaire.
Lorsqu’une banque accorde un crédit, elle ne réalise en fait qu’une écriture comptable : augmenter le solde du compte client, on dit qu’elle “imprime” de la monnaie car elle ne possède pas cet argent physiquement avant que le client ne le rembourse.
Pourtant, bien qu’elles puissent le créer, les banquent doivent quand même souvent emprunter de l’argent… étonnant non ? Hé bien cela vient des régulations. Pour pouvoir créer de la monnaie, les banques sont obligées de posséder un certain niveau de fonds à la banque centrale. Elles sont donc parfois forcées d’emprunter afin de combler leurs réserves obligataires et d’optimiser leur bilan. Elles peuvent aussi emprunter lorsqu’elles font face à un besoin de liquidité important, c’est le cas lors des “bank run” par exemple, lorsque tous les clients souhaitent retirer leur argent dans un mouvement de panique !
Pour ce faire, elles empruntent sur le marché interbancaire, à court, moyen ou long terme. C’est un marché réservé aux banques où elles traitent de gré à gré : celles qui ont un surplus de liquidité prêtent à celles qui en ont besoin, suivant les taux EONIA ou EURIBOR. La BCE intervient aussi sur ce marché interbancaire pour contrôler la quantité de liquidité en circulation en fonction de la politique monétaire qu’elle souhaite mener.
II. Un monde de régulations bancaires.
Les banques sont, par nature, des entreprises plus fragiles que d’autres, et la seule auto-régulation du marché ne suffit pas à les protéger. C’est pourquoi elles sont soumises à un nombre de règles de plus en plus important.
Chaque crise financière a apporté son lot de nouvelles réglementations. Le dispositif de Bâle par exemple prévoit que les fonds propres des banques représentent un certain pourcentage des crédits qu’elles accordent et oblige à prendre en compte de nombreux risques (de marché, opérationnel, de crédit…etc.), pour forcer les établissement bancaires à améliorer leur système de gestion interne. Ce dispositif oblige également les banques à posséder un minimum d’actifs de qualité pour surmonter une crise grave de liquidité sur 30 jours, c’est ce qu’on appelle le Liquidity Coverage Ratio (LCR).
Si l’AMF se charge d’agréer les sociétés financières et de s’assurer du bon fonctionnement des marchés, les banques disposent également de l’assurance des dépôts. Ce mécanisme permet de couvrir les petits déposants et épargnants en cas de faillite bancaire : il joue donc un rôle préventif, rassurant les clients des banques et limitant les effets de panique. Pourtant, c’est bien l’un des facteurs qui a contribué à la faillite de la Silicon Valley Bank il y a quelques mois (on en parle ici) !
📊 TECHNIQUE
Petit guide de l’investissement : pourquoi et où investir ?
L’investissement n’est plus réservé seulement aux banquiers de Wall Street. Chacun peut investir en bourse à partir même de 100€. Dans cet article, nous présentons les différentes possibilités dont dispose un individu qui souhaiterait commencer à investir.
I. Mais dis moi, pourquoi investir ?
Cette première question est légitime : pourquoi devrions nous investir une partie de nos revenus ? Supposons que nous disposions de 100€ à investir. Une des solutions est simplement de les confier à sa banque. Dans ce cas, si on les dépose sur un compte courant à 0.5%, à la fin de l’année 2023, nous obtiendrions 50 centimes. Notre capital s’élèverait donc à 100.5€.
Cependant, en prenant en compte l’inflation de 4.9%, notre capital de 100.5€ ne vaudrait en réalité plus que 96€. Finalement sur l’année, nous avons perdu de l’argent en décidant de laisser notre investissement de départ sur le compte courant… Le résultat aurait été le même si au lieu de les placer sur le compte courant, nous avions décidé plutôt de les placer sur un livret A ou un livret jeune, avec des taux d’intérêts supérieurs mais toujours plus faibles que le taux d’inflation.
Pour résumer, l’argent qui dort sur notre compte bancaire se meurt. En revanche, même sans être banquier ou trader, nous pouvons éviter de le perdre, voir même en gagner. Warren Buffet disait, "Wall Street est le seul endroit où les gens montent dans une Rolls Royce pour obtenir des conseils de ceux qui prennent le métro".
Le milliardaire américain a construit toute sa fortune sans côtoyer les grandes places boursières grâce, non pas à son capital de départ, mais bien à ses investissements qui ont réalisés 30% de plus-values en moyenne par an, en dépassant les références des marchés tels que le S&P 500 et le Dow Jones, où la moyenne se situait entre 7 et 10%.
II. Quelles solutions pour investir ?
Il est important de considérer d’autres stratégies pour investir son argent afin de ne pas le perdre, voir même en gagner. Mais à qui donc le confier ? Nous allons alors proposer 3 possibilités, bien qu’il en existe d’autres.
Le Plan d’Épargne en Action (PEA) et l’Assurance-Vie (AV) sont deux enveloppes d’investissements proposées par les banques qui permettent des avantages fiscaux intéressants pour leur investisseur (car dès que l’on gagne des sous, l’état va en vouloir une partie). Ces enveloppes peuvent être en gestion pilotée, c’est-à-dire qu’il suffit de dire à son banquier si l’on souhaite prendre des risques pour gagner plus, mais également en gestion libre, où on choisit soi-même les actions du PEA ou les supports d’investissement de l’AV. Dans ce dernier cas, on s’expose à plus de risque en se privant des connaissances du banquier, mais également à plus de bénéfices car les frais sont moindres.
La dernière possibilité est d’ouvrir un Compte-Titres Ordinaire (CTO). Le CTO permet de loger toutes les actions d’entreprises cotées (LVHM, Google, Nvidia…etc.) mais aussi des obligations. Il faut alors passer par un courtier qui délivrera ces actions.
Chacune de ces trois enveloppes d’investissement correspond à un profil d’investisseur différent. Là où les CTO peuvent nous permettre d’acheter des actions chez les GAFAM, les gains par des PEA ou AV sont exonérés d’impôt sur le revenu.
En revanche, une règle qui se vérifie quasiment toujours est qu’il faut nécessairement diversifier son portefeuille d’action. Bien que les actions de Meta ne cessent de croître par exemple, investir uniquement dedans signifierait prendre le risque de tout perdre si l’entreprise faisait faillite.
Une solution devenue populaire pour diversifier son portefeuille d’action est l’investissement dans des ETF (on t’explique ce que c’est ici). Grâce à leur liquidité (facilité avec laquelle ils se vendent sur le marché) et leur prix accessible, les ETF sont adaptés à tous les profils d’investisseurs.